Quelques premières et brèves réflexions...
Confinés certes, mais il y a bien quelque chose qui ne se confine pas, ne se ratatine pas, c'est le désir, cette nécessité de créer. Elle inonde joyeusement nos espaces virtuels... jeux des mots, des notes de musique, dessins...
Les art-thérapeutes portent cette force vive au jour le jour, confinés ou pas.
C'est une belle épreuve, une belle contagion créative à laquelle nous assistons chaque jour.
Une forte éthique de l’action des professionnels se dégage à partir de la question fondamentale : y a-t-il quelque chose de possible à maintenir ?
Les arts-thérapeutes plasticiens répondent :
maintenir le lien avant tout,
assurer une permanence du même qui, en revenant, ponctue le temps qui s’étire,
s’adresser à la personne concernée par l’accompagnement déjà mis en place,
comment ?
en inventant des nouvelles figures du "lien art-thérapeutique",
par la parole et par l’image,
en respectant le contrat d’accompagnement tenu jusque-là : des échanges centrés sur l’univers sensible plastique,
favorisant les propositions sur le faire et le regard plastique,
prenant appui sur la mémoire commune édifiée ensemble,
s’ouvrant vers une créativité venant du dehors de l’atelier, pour qu’en se reliant à d’autres, au collectif, le lien de un à un se fasse filet à plusieurs,
assurant sa place de destinataire de la parole, du faire et de la production plastique.
à continuer... !
Christelle Lacombe et Patricia Riverti, art-thérapeutes, responsables de formation à l'Atelier Les Pinceaux