Les Pinceaux

Depuis 40 ans, nous poursuivons un travail que nous appelons "travail d'atelier".

Dans un rapport à l’autre soutenu et vivant, nous faisons pas à pas un travail d’expérimentation réflexive, de recherche et de conceptualisation.

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Nous avons fait le choix de nous consacrer exclusivement aux arts-plastiques. Pourquoi ?

D’abord, parce que notre appétence et émotion à les fréquenter reste intacte au fil du temps. Ensuite, parce qu’ils intègrent des matériaux, techniques et façons de faire multiples, traditionnels et insolites, qui ne cessent de se renouveler et de nous étonner. Enfin et surtout, parce qu’ils nous offrent des ressources et des champs d’exploration inattendus à mettre au service des personnes que nous accompagnons dans nos ateliers.
Nous sommes convaincus que tous ceux qui désirent utiliser les médiations plastiques auprès des personnes en difficulté ne doivent ni survoler ni passer à côté de leurs singularités et potentiels spécifiques. Ils doivent, au contraire, pratiquer assidûment les arts plastiques, les éprouver dans le plaisir de faire mais aussi dans l’incertitude des errances. Cela nécessite de renouveler les expériences, de s’engager dans un processus personnel, de fréquenter les artistes, de lire leurs écrits et d’y réfléchir avec rigueur. Cela nécessite du temps. Du temps pour rentrer dans les "sollicitations formelles de la sensibilité" (Paul Valéry) propres au champ des arts-plastiques.
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Notre position éthique professionnelle repose sur une mise au travail permanente autour de trois questions fondamentales :

s’engager dans un processus créateur et interroger la spécificité de la médiation plastique,

cela exige une pratique soutenue, une ouverture à la diversité des logiques internes des matériaux, techniques et procédés. Cela exige aussi une position de recherche et de curiosité sur les univers sensibles de chacun, les nôtres et ceux des autres, semblables et différents.

prendre en compte la dynamique psychique et l’expression singulière de chacun,

dans une position respectueuse de la réalité psychique et de la subjectivité, sans normativité, ni savoir absolu, nous nous étayons sur des outils théoriques choisis dans une perspective psychanalytique large et ouverte.

questionner notre position subjective engagée dans la relation à l’autre,

dans ce "métier de l’humain" (M.Cifali), nous interrogeons notre rapport à l’autre, notre désir d’être animateur, art-thérapeute ou formateur, nos impasses, défaillances et limites.